25/10/2011

Images et voix du Conseil Extraordinaire

Merci au CICA pour leur vidéo souvenir du Conseil Municipal Extraordinaire

Plus de souvenirs et le compte-rendu de cette soirée à venir...

18/10/2011

Petit cadeau à Stéphane Hessel

Les Souffleurs vous invitent tous à venir massivement assister à cette première mondiale du Conseil Municipal Extraordinaire Shakespearien d’Aubervilliers, jeudi prochain 20 octobre à 19:00 en Mairie.

Après le Conseil, il y aura un pot. On voulait vous dire que nous avons choisi le 20 octobre car c’est l’anniversaire de Stéphane Hessel et il est aussi citoyen d’honneur de la ville. Nous fêterons les 94 ans de ce « vieux sage » comme nous l’appelons. Nous avons imaginé que, juste après le conseil et avant le pot, on descendrait sur la place de la mairie avec une petite bougie, on placerait Monsieur Hessel à la fenêtre de la Mairie et on lui chanterait un joyeux anniversaire tout simple avant de remonter boire un coup avec lui !

Voilà, on pense qu’il faut marquer le coup, qu’il faut envahir littéralement la mairie, mettre la pression par une présence massive, dire le rêve comme énergie du moteur de l’action politique, que c’est une façon de faire exister l’espoir. Et que l’espoir est un principe de réalité légitime !

Les Souffleurs commandos poétiques

14/10/2011

commando échelle au lycée

De Marie Luc, mail aux Souffleurs
Chers vous,


Frigorifiés, harassés, affamés, bref, comme dit la chanson, "épuisés mais heureux, fallait-il que l'on s'aime et qu'on aime la vie", nous revenons de notre commando Échelle.

N'étant pas les plus costauds ni les moins timides des Souffleurs, ne nous sentant pas une âme de preacher, ni même celle d'une de ces grenouilles à qui l'on confie la prédiction météo – faisait froid dehors, brrrrrrr – nous sommes allés sans échelle ni tambour ni trompette visiter deux lycées d'Aubervilliers. Pardon si j'écorche le nom de ces établissements, j'ai juste le souvenir du nom d'un roi célèbre qui savait pas s'habiller correctement et de celui d'un architecte-rapace, mais Adrienne me reprendra, il me semble qu'il s'agissait des lycées D'Alembert et Le Corbusier.

Eh ben, c'est sûr, faut y aller!

Accueil formidable du personnel administratif, des profs, des proviseurs; ils avaient reçu le mail d'Adrienne ce matin même. Nous avons distribué des tracts, parlé aux élèves et aux profs, mis des affiches sur les portes d'entrée de ces établissements, sur les panneaux d'affichage des couloirs ou extérieurs, dans les halls, dans les salles de profs, les foyers, etc. Un grand nombre de ces profs ont dit qu'ils viendraient le 20 octobre, et qu'ils relayeraient l'info auprès des élèves. Il y en a même qui nous ont demandé des affiches pour les placarder ailleurs qu'au lycée. Et même qu'il y en a même qui étaient d'accord pour qu'on intervienne 5 minutes dans leur classe, mais c'était pour cet après-midi, et nous, on pouvait pas rester… C'est ballot!

Du coup, des discussions se sont engagées sur la capacité des jeunes à rêver, ou plutôt sur le constat de leur incapacité à cela, et une prof nous a dit qu'après notre passage au lycée Le Corbusier, les élèves avaient exprimé leur joie et leur étonnement qu'on leur ait enfin parlé, c'est-à-dire qu'ils ont eu la sensation qu'enfin quelqu'un leur parlait, à eux. C'était un peu démoralisant pour les profs qui ne font que ça, leur parler, mais c'était pour nous très émouvant. C'est sûr, il y a des choses à faire et à pérenniser.

Je vous embrasse fort,
marie luc

PS : prenez du scotch pour les affiches!

13/10/2011

commandos à l'échelle

Léo Ferré disait "la lune, c'est pas si loin, suffit d'y mettre l'échelle". Pour "mettre l'échelle" avant le Conseil Municipal extraordinaire, les Souffleurs seront partout en ville cette semaine : profitons du 20 octobre pour écouter parler nos élus! Que rêvent-ils pour Aubervilliers? C'est l'occasion de les entendre débattre du sang même de l'utopie, de ce qu'il reste de l'oxygène de jeunesse des engagements personnels, de la notion d'échec, du mariage de colère entre le rêve et l'action!

Plusieurs commandos de Souffleurs arpentent la ville avec des échelles en bois. L’échelle devient une tribune sur laquelle nous informons la population de l’ordre du jour  extraordinaire de ce Conseil Municipal. Nous ferons aussi harangue populaire. C'est-à-dire que nous ferons tout pour convaincre la population d’Aubervilliers de venir en masse à ce Conseil Municipal Extraordinaire pour écouter leurs femmes et hommes politiques (majorité comme opposition), débattre du sang même de l'utopie, de ce qu'il reste de l'oxygène de jeunesse des engagements personnels, de la notion d’échec, etc.
Olivier Comte, les Souffleurs commandos poétiques

12/10/2011

un Conseil extraordinaire

Jeudi 20 octobre prochain à 19h en Mairie aura lieu un Conseil extraordinaire! Sur une idée originale des Souffleurs commandos poétiques, tous les élus, majorité et opposition, osent mettre en débat la phrase communément attribuée à Shakespeare "Ils ont échoué parce qu'ils n'avaient pas commencé par le rêve". Citoyen d'honneur de la Ville, Stéphane Hessel présidera ce Conseil Municipal Extraordinaire qui verra quatre propositions de délibérations poétiques soumises au débat et au vote des élus. Ces propositions ont été établies par les Souffleurs sur la base des cueillettes de propositions poétiques rêvées pour la ville par les habitants et en dialogue avec la Municipalité. Un mot de conclusion sera préparé pendant le Conseil par Jean-Pierre Thibaudat.

Informations : Adrienne Ferré + coordination@les-souffleurs.fr + 06 48 09 14 05


À débattre le 20 octobre

Suite aux cueillettes de rêves réalisées un peu partout dans la ville par les Souffleurs, les propositions de délibérations qui seront débattues et votées jeudi prochain sont les suivantes :

PROPOSITION DE DÉLIBÉRATION 1
Création du « Grand Dépôt » d'Aubervilliers dans les archives de la Ville. Premier trésor poétique municipal au monde.
Collecte des paroles poétiques dormantes dans l'intimité des 93 langues parlées à Aubervilliers, réalisée par les Souffleurs.
PROPOSITION DE DÉLIBÉRATION 1 BIS : APPLICATION
2014. Robot littéraire aléatoire puisant dans le « Grand Dépôt » et illuminant la communication interne et externe de la Ville d'Aubervilliers.
À partir d'une base de données retranscrivant le Grand Trésor sous forme informatisée, un robot aléatoire propose une phrase poétique à chaque nouvelle visite d'une page du site Internet de la Ville. Cette phrase est copiée-collée sur chaque élément de communication interne et externe de la Ville (élus et services : courriers, emails, magazines, invitations, voeux, etc.).

PROPOSITION DE DÉLIBÉRATION 2
Extension et « municipalisation » de Rues Silencieuses. Augmentation progressive du potentiel de sérénité collective de ce projet.
Les Souffleurs ont fait d'Aubervilliers un laboratoire poétique. Ce qui était impossible est devenu possible le 16 décembre 2010. L'impossible aujourd'hui, une ville entièrement silencieuse, est-il le possible de demain? La Ville peut-elle porter ce rêve pionnier, avec ou sans l'accompagnement des Souffleurs? Année après année, chaque quartier fera l'expérience du silence automobile sans perturber la circulation ni mettre en retard les usagers grâce à la mobilisation des « Pousseurs de voitures ».

PROPOSITION DE DÉLIBÉRATION 3
Inscription du « Projet dit impossible » à l'ordre du jour d'un Conseil Municipal Extraordinaire du mois d'octobre de chaque année.
À date anniversaire, le Conseil Municipal s'impose l'examen du « Projet dit impossible » qui réactive le rêve comme moteur de l'action politique. Voter cette délibération fait oeuvre en soi car elle implique de réfléchir à la mise en place d'un protocole de sélection d'un « Projet dit impossible ». Étant entendu que ce projet peut être proposé par tout Albertivillarienne ou Albertivillarien.

PROPOSITION DE DÉLIBÉRATION 3 BIS
Les Souffleurs commandos poétiques soumettent le tout premier « Projet dit impossible » intitulé Quelque chose s'allume.
Le projet propose à Aubervilliers d'envoyer un message à caractère universel au monde entier. Il engagera une participation massive des habitants d'Aubervilliers sous la forme d'une centrale d'énergie tendre dite « centrale thermo-musculaire ». Plusieurs milliers de cyclistes immobiles alimenteront toute une nuit un système lumineux à l'échelle de la ville qui diffuse le message. Ce message sera lisible par les satellites et retransmis en direct à l'échelle planétaire. Ce projet s'inscrira dans une des futures Nuit Blanche.

PROPOSITION DE DÉLIBÉRATION 4
Création d'un système de mesure de l'Indice de Tendresse collective 
Engager une réflexion avec les chercheurs du Campus Condorcet en vue de la création d'un instrument de mesure de « l'Indice de tendresse collective » de la Ville d'Aubervilliers.

Confidence pour confidence

Stéphane Hessel sera avec nous pour le Conseil Municipal Extraordinaire du jeudi 20 octobre 2011.

29/09/2011

Appel de la poésie

"Un œil s'était ouvert soudain dans l'angoisse des hommes,
ils marchaient dans la boue et le vent
d'aucuns naviguaient sur la mer et d'autres labouraient le sable
plus près tout à coup dans leur sang ce fleuve d'un monde ancien".

Benjamin Fondane 
poète roumain né en 1898, assassiné le 2 ou 3 octobre 1944 à Auschwitz en Pologne.



Aujourd'hui 29 septembre le Tambour s'est réuni au hangar. La mise en voix était au programme avec des exercices proposés par Rabah Mehdaoui.
Christophe Bonzom a assuré le fil rouge de la séance, apporté des paroles et de la matière vive, et posé les prochaines échéances avec les rédacteurs. Le premier bulletin des annonces poétiques de la ville est, si l'on peut dire, "dans les tuyaux" !


Cueillette à Cochennec

Rêves prononcés dans la cité Cochennec jeudi 29 septembre 2011, de 16h à 19h

Un grand parc, plus de jeux.
 
Quelqu’un qui nous raconte des histoires chaque jour.
 
Plus de piscines. Plus de boutiques de vêtements, de chaussures.

Les bâtiments repeints avec des couleurs vives, à l’intérieur et à l’extérieur.

Un meilleur stade comme un vrai stade de foot comme ceux de Paris. Avec de l’herbe, avec des cages.

Avant, c’était un village, comme dans le sud, on sortait nos chaises avec les voisins, maintenant c’est hors de question, conflits, insultes, tout a changé depuis la barre du 112. La population n’est plus la même, les enfants ne respectent rien.

La ville sera silence. On ne dérange pas les autres, pas trop de bruit dans le parc, on ne crie pas en parlant à nos parents.

Plus propre car c’est sale, il y a des rats. Un ascenseur. Je veux changer d’appartement car on est loin des commerces, des transports. On est obligés d’aller jusqu’à la Courneuve. Ça fait 25 ans que je suis à Aubervilliers. La sécurité, on a besoin de ça.

Une piscine proche d’ici. Des feux d’artifice chaque fin de mois. De la sécurité. Que la ville soit un peu animée. Il y a peu d’éclairage ici. Un gymnase proche d’ici. Un beau parc avec des jeux. Un parc de jeux pour avoir des cadeaux. Avoir un microscope ici pour voir des étoiles, des choses un peu lointaines. 

Avant, c’était le rêve, on était tous de la même famille.

28/09/2011

Cueillette à Paul Bert

Rêves entendus à l'angle des rues Barbusse et de Prêsles, mercredi 28 septembre 2011 de 16h à 19h

Je suis seule avec deux enfants et mon rêve est qu’ils aient une bonne situation plus tard. Mon rêve à moi, j’ai pas pu le réaliser, c’était de chanter.

Mon rêve serait qu’il y ait des personnes plus ouvertes, qu’il y ait plus de boulot. J’aimerais avoir une grande maison pour avoir ma chambre. J’aimerais voyager, faire le tour du monde. J’aimerais retourner au Maroc, en Turquie. 

Je rêve d’un peu d’animation, des pièces de théâtre, de la musique. Je rêve d’un peu de gaîté, d’amabilité. Maintenant, il y a de l’indifférence. Tout le monde est dans sa bulle. 

Je veux des grands immeubles, un monde sans Jean Moulin… Sans le collège Jean Moulin où les gens sont méchants. Des coûts réduits. On travaillerait chaque matin à 7h jusqu’à midi. Non, le lundi après-midi on travaille, on se repose le vendredi samedi et dimanche.

Un avion qui vient vous chercher pour aller à l’école. Réparer mon interphone. De nouveaux bonbons à la boulangerie. Dix bonbons par jour gratuits. Des passages souterrains pour aller à l’école. Des balançoires.

Il faudrait fermer la rue du docteur Pesqué une fois par mois par exemple le dimanche pour mettre des tables et faire un grand banquet. Tout le monde pourrait se retrouver. Qu’est-ce qu’il y a ailleurs et pas ici par exemple ?... Une ville à discuter, où parler de plein de choses, de théâtre… Ceux qui sont dans leur coin restent dans leur coin. Mais la ville évolue dans le bon sens. Le maire qui se balade à vélo ça donne envie de faire du vélo dans la ville. C’est un maire qui aurait envie de faire quelque chose. Une suggestion : il y a des jeunes entre 5,6,7 ans qui sont pas surveillés. Il faudrait mettre un sportif à dispo dans chaque quartier. Un vrai sportif pour faire faire du basket, du foot, du roller, au Pont Blanc, à Alfred Jarry, à Lénine. La mairie communiste c’était la culture mais si les jeunes veulent du sport il faut les écouter. Eduquer, rassembler, occuper, mettre des gens fiables dans les quartiers car ce sont des postes clés pour l’avenir d’Aubervilliers.

26/09/2011

Cueillette à Vallès

Rêves chinés devant le centre social Berty Albrecht, lundi 26 septembre 2011 de 17h à 19h30

J’ai aucune idée. Aujourd’hui, ce qu’il faudrait, c’est tout changer. En fin de compte, c’est comme si on était dans un TGV qui va trop vite. La solution je l’ai pas. Ceux qui sont au pouvoir ne sont pas crédibles. Les autres non plus. Il faut voter pour qui? On se fait voler en démocratie comme en dictature. La seule différence c’est qu’on nous a pas demandé notre avis en dictature. Les gens sont sur le basique aujourd’hui. On peut se permettre d’avoir le rêve quand on a de quoi vivre. Les gens galèrent, n’y arrivent plus. Un homme dans ces conditions ne se donne pas l’occasion de rêver. Je sais pas où est la solution. On est dans une fracture. Quand les gens ne pourront plus manger, ce sera la catastrophe.

J'aspire à une bonne association de quartier qui peut créer une vie de quartier dans le quotidien. Par exemple, une salle polyvalente avec initiation à l’Internet, des rencontres interculturelles pour un partage, pour profiter des différences ethniques, plus d’humanité, de convivialité, prévoir une sécurité sans uniforme mais des personnes capables d’anticiper par la parole.

Un terrain de quad, de cross, une piscine en bas de chez moi.

Plus d'argent, moins de soucis. De partir bientôt, je suis dégoûtée du quartier. D'acheter une maison, d'être libre.

Je rêve de motos, de filles, de voyages gratuits, Miami, Hollywood et inviter tout le quartier, que tout le monde soit en bonne entente, la police et les jeunes, le fait d’avoir des trucs gratuits ça aide. Pourquoi on peut pas utiliser les vélib ? Et des locaux pour les jeunes où on peut être à dix ou quinze.
 
J’aimerais que tout soit bien. Je ne trouve pas les mots. Je ne parle pas bien.
 
Moi je ne fais pas de rêves à cause du shit.

25/09/2011

Cueillette au Centre-ville

Extraits de rêves, glanés sur la place de la Mairie, dimanche 25 septembre 2011 de 10h à 14h

Je voudrais qu'il y ait la mer à Aubervilliers.
 
Qu'on embellisse plus Aubervilliers, j'aime beaucoup Aubervilliers.
 
Encore plus de fleurs dans la ville et surtout moins d'étrangers.
 
Que le peuple reprenne le pouvoir, qu'il soit au centre des décisions, une vraie démocratie.
 
Si on pouvait se poser, flâner, prendre le temps de réfléchir, il manque des espaces calmes, que l'espace public redevienne vrai, qu’il y ait des espaces de rêve commun. Mon rêve serait d'avoir du temps, plus de temps pour rêver. 

Retrouver la maison en bois de mon enfance avec les poules, les canards, les oies, l'âne mais il n'y en avait pas. Ce qui m'aide à vivre c'est tout ce que j'ai connu avec le vent, la neige, j'étais tellement heureux que je n'arrivais pas à aller dormir.

Arriver à vivre comme tout le monde, avoir une situation régulière, des droits pour mes enfants, pouvoir revoir ma famille au Maroc, je ne veux pas travailler au noir, je suis dans le bâtiment, et il y a trop de risques.

50 ans à Auber, pour moi la ville a dépéri. Mon rêve ce serait de pouvoir me faire un bon sandwich au pâté comme avant, que toute l'équipe politique change, qu'il y ait moins d'immigrés, mon rêve quand je travaillais, c'était d'offrir plus de mon temps pour mon entreprise.

Mon rêve serait de rentrer chez moi au Cap Vert pour aider ma famille, pour retrouver mes racines.

24/09/2011

Cueillette au Landy

Extrait des rêves cueillis devant le centre ROSER samedi 24 septembre 201, de 15h à 18h

Mon rêve serait d'aller à Karukera via Tizi Ouzou via Mobeko en passant par Aubervilliers en mouvement en vélo, via la Hollande, via la belle Lilloise.

En Tunisie, ma femme là-bas, Italie permis de travail, en France maçon, je travaille dans le bâtiment, je suis arrivé en France à l'âge de 18 ans, mon amour de femme est à Tunis, j'ai eu mon permis de séjour en Italie mais je n'aime pas l'Italie. Le papier qui servait en Italie ne servait à rien en France. je veux juste avoir un permis de séjour et de travail quelque temps puis repartir en Tunisie.

Il y a trente-trois ans la ville était conviviale, on n’est pas écoutés quand on cause.

Il aimerait réhabiliter une ancienne pharmacie, impossible d'avoir le contact, en faire par exemple un salon de coiffure, il y a juste un épicier arabe, on se sent délaissés, il n'y a pas d'agent pour faire traverser devant l'école. On dit d'ailleurs « on va à Aubervilliers » quand on est au Landy.

Pas assez d'activités pour les enfants, en fait vous êtes la voix des quartiers, il faut faire une grande réunion solidaire.

23/09/2011

Cueillette à la Maladrerie

Extrait de la cueillette de rêves, sur le parvis des écoles Paul Langevin et Joliot Curie, vendredi 23 septembre 2011 de 15h à 18h

Un appartement, de l'eau, pas de sable sur les trottoirs, personne y va, on rêve d'avoir des choses concrètes pour nos jeunes, une vraie structure dans chaque cité, la Maladrerie, il n'y a rien en été et moins de choses pour les filles que pour les garçons, je voudrais aller dans le Sud, avoir de la couleur, une association pour les filles, dans le centre des 10-13 ans il n'y a que des garçons, avoir un parti politique qui ne ment pas, une école renommée qui fait bien dans le CV.

C'est plus à mon âge qu'on peut rêver, j'ai travaillé 34 ans et ça n'a pas changé, la ville est endettée et on est endettés…

Je rêve d'un pavillon avec piscine, en fait il y a tout à changer, trop d'insécurité.

Les bâtiments sont moches, je voudrais être acteur ou footballeur, Emir c'est pas mon nom, c'est un pseudo.

Une maison à moi, il faudrait repeindre les maisons, les immeubles, je suis espagnole, tous les ans à Malaga ils repeignent les façades, avant à Aubervilliers, il y avait des activités pas chères pour les enfants.

Refaire l'école et le toboggan, il est nul le toboggan.

Un crocodile pour se défendre et qu'il mange tout le monde, une maison avec plein de couleurs sauf du rose.

22/09/2011

22, le tambour !

Dernier appel du Parisien ce matin pour rejoindre le Tambour :
Le comité de rédaction s'est constitué aujourd'hui 22 septembre 2011. Une dizaine d'Albertivillariennes et d'Albertivillariens sont réunis dans cette aventure pour créer le premier bulletin des annonces poétiques de la ville. C'étaient les premiers tours de table, jusqu'à la nuit noire dans notre jardin... affaire à suivre!


Cueillette aux Quatre-chemins


Extraits des rêves recueillis au métro des Quatre-chemins jeudi 22 septembre 2011, de 17h à 20h

Je n'ai jamais eu de rêve parce que j'ai toujours vécu dans la pauvreté, je suis sorti de prison il y a trois jours.


Je souhaite que la police nous laisse tranquilles, toute la journée contrôle, contrôle, contrôle, on nous laisse pas vendre du maïs. On s'est sauvés de la police de Ben Ali, on se retrouve avec celle de Sarkozy.
 

La paix entre tout le monde, entre les peuples, rien qui vaut ça, aider les familles en difficulté, on dit toujours que je suis rêveuse. Il faut beaucoup de solidarité entre les gens.
 

Inculquer le bon coté de la France, la façon de vivre, se rencontrer, aller au théâtre ensemble, s'inviter à manger ensemble, pour ça, il ne faut pas avoir peur.
 

Faire attention aux gens, donner du temps d'accueil aux immigrés, j'ai une carte de résident, je peux pas voter, plus de travail, moins de vol, moins de vente de cigarettes, faire un bureau des projets, un lieu pour faciliter la vie des sdf, comme de pouvoir se brosser les dents.

15/09/2011

Cueillettes des rêves pour la Ville

On monte un petit échafaudage de toile blanche comme une page blanche. On invite les gens à entrer, s’assoir et parler de ce qu’Aubervilliers pourrait faire pour eux dans leurs rêves les plus fous. On note silencieusement, scrupuleusement, consciencieusement. On démonte puis on remonte ailleurs, plusieurs fois par jour, plusieurs jours par semaine. Silencieusement, scrupuleusement, consciencieusement.

Puis nous poserons notre regard sur cette cueillette et nous dégagerons et rédigerons de la moisson une ou plusieurs propositions poétiques rêvées pour la ville et pour soi même dans la ville. Et nous essayerons de les faire voter par le Conseil Municipal Extraordinaire. C’est simple, non ?

Olivier Comte, les Souffleurs commandos poétiques

01/09/2011

Traits urbains

Le Tambour Urbain d'Aubervilliers s'est invité dans le mensuel opérationnel des acteurs du développement et du renouvellement urbains.


01/07/2011

Le Tambour Urbain d'Aubervilliers

En partenariat avec Aubermensuel, les Souffleurs commandos poétiques proposent à partir de septembre/ octobre 2011 le TAMBOUR URBAIN d'AUBERVILLIERS : une réhabilitation urbaine et contemporaine du tambour champêtre. 
Un rendez-vous liminaire est prévu 
le jeudi 22 septembre 2011 à 19h
Pour nous rencontrer et rejoindre le Comité de rédaction du Tambour, prenez contact avec nous : les Souffleurs + 06 48 09 14 05 + tambour@les-souffleurs.fr
À bien vite!




Avec le soutien de la Ville d'Aubervilliers, du CG de la Seine-Saint-Denis et du CR d'Île-de-France.

19/06/2011

Fête de la Ville

Les Souffleurs commandos poétiques étaient sur la place du marché pour la fête de la Ville le dimanche 19 juin. Avec la complicité de l'association Korhom, qui mène des actions d’éducation aux Droits de l’Homme en Île-de-France, les Souffleurs ont installé une petite roulotte contre le mur de briques rouges :
Au coeur de la fête et parmi les autres associations, ils venaient parler et faire parler du TAMBOUR URBAIN d'AUBERVILLIERS, un bulletin des annonces poétiques de la ville qui verra le jour à l'automne 2011. Tambour en main, l'artiste peintre et musicien JEFF nous a fait faire le tour de la fête pour inviter chacun à venir exprimer à l'abri dans notre roulotte ses rêves, ses souhaits, désirs, coups de gueule, déclarations d'amour, annonces diverses...
tout au long de la journée, les Souffleurs ont ainsi parlé, noté, collecté un trésor des rencontres, en vue du lancement du TAMBOUR URBAIN d'AUBERVILLIERS. 
 
D'ailleurs, le Comité de rédaction de ce journal crié est en cours de constitution! Pour rejoindre l'aventure, appelez-nous :
01 40 11 35 79 et 06 48 09 14 05.

16/06/2011

Vivement dimanche! - à Aubervilliers

Ce dimanche, les Souffleurs commandos poétiques 
vous donnent rendez-vous sur la place du marché du centre-ville. 
Dans le cadre de la fête de la Ville, ils présentent le
TAMBOUR URBAIN d'AUBERVILLIERS 
une proposition artistique et passionnée à venir en octobre 2011...
Curieux et avertis, vous êtes les bienvenus devant (et dans) notre roulotte.
Vivement dimanche !

--
Avec le soutien de :
Le Praxinoscope - http://www.praxinoscope.org/
Les Frères Poussière - http://www.freres-poussiere.com/fp/
Service municipal de la Vie associative et des relations internationales http://www.aubervilliers.fr/article653.html

14/06/2011

Du côté de chez Tony

Regard sur une levée de rideau - par Danielle Bellini


acte I : Levée de rideau


Que nos coeurs chaque jour
s'ouvrent à la fraîcheur et à l'éclat des coquelicots
à ces fragiles taches rouges

Connaissez vous ce jeu… la sardine, oui, le jeu de la sardine ? Il s’agit d’un jeu de cache cache inversé. Plutôt qu’un joueur se cache et que les autres joueurs partent à sa recherche, et bien la sardine se joue dans le noir le plus complet possible. Un joueur commence à se cacher seul puis les autres le rejoignent au fur et à mesure et il s’entassent ainsi comme des sardines jusqu’à ce que le dernier les découvre tous. La sardine ! oui  je l’avais sur le bout de la langue, je ne m’en souvenais plus… je la cherchais depuis ce jeudi matin où nous étions tous réunis, serrés en semble dans le noir d’une épicerie, à attendre que Tony lève le rideau, lève enfin ce satané rideau. Dans le noir, cette épicerie devint un lieu improbable pleine d’ odeurs. Je la connais cette odeur, odeur salée de fromage de chèvre et de jambon de montagne. Cette odeur des épiceries du Piémont de mon enfance, ou celles du placard de Miguel en Andalousie ! La même odeur qui promet du rire, du soleil et des siestes pesantes.

Juste avant que la lumière ne s’éteigne Brigitte nous a brieffés une dernière fois. Dernières consignes déjà répétées, ne pas faire de bruit, attendre, étincelle, applaudir et pfitt disparaître, vite disparaitre…
 L’excitation monte, le buffet disparait avant nous, le noir nous submerge.

Fou rire, rapprochement des corps, chuchotements…
- et toi tu as éteint ton portable ?
- ah oui il faut éteindre les portables !
- mais non pas toi David !
- mais non pas moi, j’attends le coup de fil de mon oncle c’est lui qui nous prévient  dès que papa arrive…
- il est pas cardiaque ton père au moins ?
- si …
- quoi ?
- non !
- chut !  Que se passe-t-il ?
- rien
un enfant pleure…
- chut !!!
- mettez lui un p’tit coup de porto sur sa tétine !  
Fou rire encore.
- Venez Madame rapprochez vous, ne restez pas dans le fond de la boutique, n’ayez pas peur, je vous conduis à un autre fauteuil, au premier rang !
- chut !
- chut !
- le voilà !

On entend la clé pénétrer dans la serrure du rideau de fer. Le voilà. Nous avons le trac et spontanément nous nous resserrons encore les uns contre les autres. Nous sommes prêts ! Nous vivons cet instant d’éternité, cet instant magique, vous savez quand on est dans une salle de spectacle, le noir vient de tomber et on attend patiemment que le rideau se lève sur l’artiste attendu : Tony ! ou alors…
ou alors les artistes c’est nous, mais oui c’est nous !  Ne nous sommes-nous pas concertés, n’ avons-nous pas  décidé la mise en scène ? Répété nos déplacements ? Maintenant nous avons le trac !
Notre Very Important Public vient de soulever le rideau, tonnerre d’applaudissements ! Il sursaute, nous disparaissons.

Eblouissement, course, klaxon de camion, les rires encore. Et Jando qui arrive, furax, un camion s’est posté devant lui alors qu’il filmait en coulisse l’arrivée de Tony !

acte II : cadeau

à ces larmes de vie
que personne ne provoque
et qui viennent pourtant
imprévisibles

Nous nous sommes retrouvés les mêmes ce matin, pour  le 2è acte. Gamins inlassables prêts à toutes les aventures ! Tony ne cache ni sa surprise ni son émotion quand il nous voit arriver vers lui, chantant à tue tête les chansons qu’il aime… le rêve continue… pour lui, pour nous….
 les fleurs, la danse avec Brigitte et les Souffleurs qui l’emmènent seul dans un endroit paisible. Il ne connait pas les règles du jeu si ce n’est celle de se laisser désormais guider…

Cet homme, assigné à demeurer dans l’espace invisible d’un travail qui ne laisse pas le temps de faire autre chose, Tony, assis sur un banc sous un tilleul, prend ce temps. Il écoute et comprend combien ces vers d’ Antonio Ramos Rosa, de Christian Bobin, de Marmoud Darwish, de Fernando Pessoa lui étaient destinés. Il est présent à ce rendez vous venu du ciel, un parapluie le protège.

Je m’éclipse, par pudeur, par respect… Je laisse les Souffleurs dans l’intime bulle qu’ils ont subtilement créée, les larmes me montent aux yeux.  Tony, lui, demeure suspendu à chaque parole murmurée à son oreille.
Lui parviennent celles d’un fado chanté par Antonio Zambujo:

Para que quero eu olhos,

senhora santa Luzia,
se eu nao vejo meu amor,

Je les laisse dans cet état de grâce…

De retour dans le marché plus que jamais bruyant, je rejoins la famille, les amis de Tony. Du monde dans le stand, autour. Les regards s’échangent, les yeux brillent, ils attendent le retour de l’élu. Les amis me saluent et cerise sur le gâteau, je reçois un cadeau : une boite de sardine !

Alors cette sardine, hum, que je déguste à présent sur une tranche de pain grillée et un petit verre de vinho verde me fait autant voyager qu’une petite madeleine trempée jadis dans une tasse de thé.  
au beau milieu des champs
au beau milieu des jours
de nos jours
Christian Bobin

12/06/2011

levée de rideau #1 - cadeau

Un hommage a été rendu ce jeudi matin à 9h dans le quartier Paul Bert à Aubervilliers, au moment où Tony Abreu a levé le rideau de fer de son épicerie. Ses clients, ses amis, sa famille l'attendaient, tapis dans la boutique! Après un applaudissement de quelques secondes, chacun s'en était allé sans mot dire...
Et depuis quatre jours, rien. "Ciel de traîne". Souvenirs.
Mais dimanche matin, les mêmes clients, amis, famille, lui ont à nouveau réservé une surprise. Rendez-vous était pris au marché des Quatre-chemins pour lui offrir un cadeau préparé de longue date:

À l'entrée du marché des Quatre-chemins, on révise son texte : les chansons préférées de Toni. Enrico Macias, les filles de mon pays, et puis Édith Piaf, Padam... Padam..., Non, je ne regrette rien.
Ensuite, on longe la halle le plus discrètement possible et on attend le bon moment pour entrer en fanfare. 
Il y a beaucoup plus de bruit qu'on ne l'avait imaginé! Heureusement, Danielle a un mégaphone dans sa voiture. Le temps de le récupérer et c'est parti, un cortège musical est en marche vers le stand de Tony :
Autour de nous, le marché ralentit. On suscite même des vocations!
Et puis discrètement, tendrement, les Souffleurs emmènent Tony un peu à l'écart pour lui faire un petit privilège au calme, à quelques encablures de la halle.
Tony reçoit le cadeau des Souffleurs. 
Et puis il s'en retourne. Regagne son stand.
Quelques minutes plus tard, on le rejoint et il nous offre un verre de vin portugais délicieux. Ou plutôt, des verres de vin portugais délicieux. Et on parle, on parle... on n'arrive plus à partir!

Plus d'images et d'émotions, 
c'est toujours grâce à Nicolas Bilder (images & montage réactif)
levée de rideau #1 par Les_Souffleurs


Et puis un clin d'oeil paru la veille dans le Parisien - qui a bien éveillé la curiosité de Tony... et fait monter l'adrénaline chez les Souffleurs!

09/06/2011

levée de rideau #1 - hommage

Jeudi 9 juin au matin a eu lieu la première Levée de rideau, hommage aux petits commerçants. Dans le quartier Paul Bert, les Souffleurs commandos poétiques ont voulu rendre hommage à Toni Abreu, grossiste Portugais de la rue Henri Barbusse. Avec son fils David et ses clients, ils lui ont préparé une surprise poétique inattendue...
Au matin, tout le monde se donne rendez-vous rue Barbusse,
et David nous introduit dans la boutique
- à l'intérieur, l'attente s'organise -
Après une rapide mise au point 
- l'hommage doit durer quelques secondes seulement -
à l'approche de Toni, on fait le noir :
  Et quand il lève son rideau de fer, chacun lui rend son hommage
 Les sourire des clients éclairent leurs visages.
Puis comme après un tour d'enfant, on file au bout de quelques secondes.
Cachés dans une petite cour attenante, on laisse Toni à son émotion...
 
Plus d'images, une vidéo de Nicolas Bilder (images et montage),
merci à Jando pour la prise vue extérieure