13/10/2012

Tambour urbain d'Aubervilliers #6

Le 13 octobre 2012,
dans le hangar des Souffleurs,
nouvelle répétition du Tambour urbain d'Aubervilliers !

  
Mais quelles seront ces nouvelles annonces poétiques ?...


Portraits






Puis confrontation aux bus urbains.
Bain de foule et bain de mots.
Sourires remarqués. Et chant du tambour parfois entonné.
 




Ah, le bus est au tambour ce que l'eau est au poisson !
 

Pour les rejoindre, contactez-nous à coordination@les-souffleurs.fr ou au 06.48.09.14.05 !

17/09/2012

La Charte du Trésor poétique d'Aubervilliers

Dans le Grand livre blanc repose désormais 
la Charte poétique du Trésor poétique d'Aubervilliers



Charte
du Grand dépôt d’Aubervilliers
Premier trésor poétique municipal mondial
[issu de la délibération poétique votée le 20 octobre 2011
lors du Conseil municipal extraordinaire sur le rêve]


Le 15 septembre 2012,

[Préambule]

« Un acte d’utilité poétique »

« Faire d’Aubervilliers un exemple, un pôle d’attraction poétique majeur où la littérature du monde entier et dans toutes ses langues pavoisera les rues, les institutions, les appartements, les vitrines des commerçants, faire des habitants de cette ville des porteurs de langues, leur rendre une fierté poétique car la plupart des communautés linguistiques portent leurs propres poètes dans l’intimité et jamais au-dehors.»
Extrait note d'intention - La Folle tentative d'Aubervilliers [2009 – 2012]
Olivier Comte pour les Souffleurs commandos poétiques.


Les Souffleurs commandos poétiques sont convaincus que l’intimité poétique des Albertivillariens représente un trésor duquel il est possible de partir pour rêver et agir sur la ville.


La Folle tentative d'Aubervilliers [2009 – 2012], laboratoire de recherche de solutions poétiques pour le monde, a été mis en place en partenariat avec la Ville d'Aubervilliers et le Conseil Général de la Seine-Saint-Denis.
Il a donné vie aux « moments impossibles », initiés par les Souffleurs avec les habitants d'Aubervilliers. Un de ces « moments impossibles » a eu lieu le 20 octobre 2011 : un Conseil municipal extraordinaire, présidé par Stéphane Hessel, en présence de M. le Maire Jacques Salvator, de Jack Ralite, de Jean-Pierre Thibaudat, des conseillers municipaux et de près de trois cents citoyens, avec pour ordre du jour la phrase communément attribuée à Shakespeare : "Ils ont échoué parce qu'ils n'avaient pas commencé par le rêve".
Lors de ce Conseil municipal extraordinaire, quatre délibérations poétiques ont été votées, la première de ces délibérations a été la création du Grand dépôt d'Aubervilliers – Premier trésor poétique municipal mondial.

Suite au vote de ce projet, le fonds documentaire voit désormais le jour. Ce fonds est destiné à être alimenté par les paroles poétiques dormantes des communautés linguistiques d'Aubervilliers.

La présente charte introduit le Grand dépôt d'Aubervilliers, et se charge de transmettre à la postérité les fondements de ce trésor, et les conditions de son existence.





Du sable, un tamis, de l’or : replanter l’or dans le sable

Créer les fondations
Puis se retirer
Regarder éclore
Arroser de temps en temps



1. [Orientations]


* Créer un trésor poétique au sein du fonds des archives de la ville, alimenté par les paroles poétiques dormantes issues des communautés linguistiques albertivillariennes.

* Mettre en place un processus de versement durable de la parole poétique dormante des habitants d'Aubervilliers au sein du Grand dépôt, conservée de façon perpétuelle au service des archives municipales.
Créer une coutume albertivillarienne de la cueillette et du don.

* Récolter et transmettre à la postérité la mémoire poétique de la ville.

* Instituer le Grand dépôt comme un patrimoine immatériel commun et partagé par les Albertivillariens.

* Favoriser et valoriser la prise de parole des communautés linguistiques peu présentes dans la sphère publique.

* Injecter et mettre en valeur la parole poétique dormante des communautés linguistiques dans l'espace public.



2. [Mise au dépôt]


L'intention est de mettre en place petit à petit une coutume albertivillarienne de la cueillette [recueil de paroles poétiques dormantes] qui permettrait que le fonds soit continuellement alimenté par la société civile. Faire en sorte que donateurs et cueilleurs coexistent et contribuent à pérenniser l’acte de versement dans le trésor.
Chaque albertivillarien peut se considérer comme étant un cueilleur et un donateur potentiel. Les personnes non albertivillariennes désirant se joindre à cet acte d’utilité poétique sont bien entendu les bienvenues, d’où qu’elles viennent.

Les paroles poétiques dormantes recueillies et les dons volontaires seront mis au dépôt au sein du service des archives de la ville de manière ritualisée.

Lors de l’apport de nouveaux trésors poétiques au Grand dépôt d'Aubervilliers, la salle de lecture du service des archives municipales se transformera, à date anniversaire, en un petit cabinet d’écriture permettant à un calligraphe d’inscrire dans le Grand livre les paroles poétiques dormantes.



3. [Recueil des paroles poétiques dormantes]


Toute parole considérée comme poétique par celui qui l'émet est poétique.
Les cueilleurs pourront initier les premiers recueils de paroles avec « les berceuses », « ce que l'on chante aux enfants » depuis des générations, tendre abord de l'intimité et élément partagé par toutes les communautés.
Un dépôt complet au fonds des archives sera constitué :
- du texte original (enregistrement sonore dans le cas de traditions orales ou d'analphabétisme)
- de sa traduction en langue française
- du verbatim (récit du contexte de la rencontre avec l'auteur de la parole poétique)
- des données administratives nécessaires au service des archives de la ville
Le recueil des paroles poétiques dormantes ne contiendra pas d'écriture phonétique afin de simplifier le processus de la mise au dépôt.
Les modalités de mise au dépôt des paroles recueillies restent à préciser ultérieurement.



4. [Dons volontaires]


Les dons volontaires pourront être réalisés à partir du double informatique du Grand dépôt d'Aubervilliers. Ce double informatique sera mis en ligne sur le site de la ville d'Aubervilliers.
Ce double informatique sert à déposer, et non à consulter. La consultation est une affaire personnelle de temps que l’on se donne à soi-même.

Les dons volontaires pourront aussi être directement réalisés auprès du service des archives de la ville et des Souffleurs commandos poétiques. Pour ce faire, un formulaire de don devra être rempli par le dépositaire.

Le format de ces dons a été fixé à 1600 caractères. Ce format pourra évoluer au fil des années.
La multiplication des dons volontaires ira de pair avec la multiplication des relais sur la ville.

Les dons volontaires seront mis au dépôt au sein du Grand dépôt d'Aubervilliers de manière ritualisée, à date anniversaire (voir § 2. [Mise au dépôt]).



5. [Constitution de l'ouvrage]


A la manière des registres paroissiaux et d'état civil, les écritures se feront en continu.
Un trait séparera chaque parole poétique dormante recueillie.
Les écritures se dérouleront de manière chronologique.

Les paroles poétiques sont systématiquement écrites en langue originale, traduites en langue française.
La langue originale, si elle n'est pas issue d'une tradition orale, et dans la mesure du possible, sera écrite dans le recueil.
Les paroles en langue française ou traduites en français apparaîtront sur la page de droite.
Les paroles en langue originale apparaîtront sur la page de gauche.
La taille du texte en langue originale s'adaptera à la taille de la traduction française.
Dans le cas où la langue originale est le français, et en cas de tradition orale ou d'analphabétisme, la partie de gauche sera laissée vierge. Dans les deux derniers cas (tradition orale), un enregistrement sonore sera référencé et pourra être écouté au sein du service des archives.

Les deux pages de l'ouvrage contiendront des marges.
La marge gauche référencera : la langue / la date / l'heure / le lieu où la parole poétique a été recueillie / l'auteur / le diseur (qui peut rester anonyme et prendre un pseudo s’il le désire).
La marge droite référencera : le mode de recueil (don volontaire ou cueillette) / la référence du verbatim / la référence de l'enregistrement.

Le verbatim sera archivé au sein d'un autre recueil spécifique, nommé annexe ethno-poétique.
 



6. [Consultation]


Le temps de l’enquête
« La culture, c’est de la durée. »
Le temps de l’enquête doit être important.
« Retrouver ses racines ou les traces d'un passé dans un service d’archives correspond à une démarche lente et laborieuse par laquelle la personne peut s’anoblir, en ce sens qu’elle permet, de manière attestée, la connaissance ou la reconnaissance d’une origine, d’une filiation ou d’une histoire anonymes ou oubliées » selon David Desbans, archiviste de la ville d’Aubervilliers, citation mars 2012.

La démarche doit être semblable pour le Grand dépôt d'Aubervilliers, vers un voyage à travers les racines du monde, à Aubervilliers.

Il s’agit de prendre le temps d’être en consultation.

L’ubiquité informatique est en relation directe avec la vitesse de notre monde. Il s’agit de trouver un moyen de sortir de cette trajectoire. L’outil de recherche informatique, qui dans un premier temps nous paraissait souhaitable, ne permet finalement pas la démarche d’enquête ni celle plus poétique de découverte.

L’objet recueillant le Grand dépôt d’Aubervilliers est, initialement, un grand livre blanc.


Petit cabinet de lecture
La consultation du Grand dépôt d'Aubervilliers sera ritualisée.
Un petit cabinet de lecture sera constitué pour chaque consultation.
Le rituel du petit cabinet consiste à associer le livre du Grand dépôt d'Aubervilliers que l’on vient lire ou consulter dans le calme des archives avec un parapluie traditionnel de berger (grande envergure de toile) qui permettra ainsi de pouvoir lire en toute intimité.
On ne peut lire le Grand dépôt d'Aubervilliers sans son parapluie, « sa voie lactée personnelle».
Des gants blancs seront fournis.


Le Grand dépôt d'Aubervilliers prendra vie lorsque la première parole poétique dormante aura été déposée.

Il cesserait d'exister si ses sources venaient à se tarir.

16/09/2012

Anatomie d'un ouvrage d'art

Le Trésor poétique municipal mondial.
Il y a l'ouvrage, conservé aux archives municipales d'Aubervilliers.


Et il y a sa constitution, son cœur, son trésor caché pour l'éternité...




Merci Julia.

15/09/2012

A l'occasion de l'inauguration du premier trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers


"Le Ventre des Archives / cinéma clandestin" 
et 
Les Souffleurs commandos poétiques 
ont présenté
La petite expérience du cinéma inanimé


*** Programme du 15 septembre 2012 ***

"Jeannot vomit Paris"
"Le mariage, voyez-vous, chère Yvonne..."
Épisode 1 / Épisode 2
"La main à la poche"




- Carnet de critiques -


Etonnant voyage immobile dans le temps et dans l'espace, à la découverte de vies minuscules.
Merci à vous les Souffleurs pour les découvertes de trésors poétiques enfouis.
Nicolas

Je vote pour "Jeannot petit lapin ne va pas à Paris..."
Loïc
15/09/12 17h13 : ce fut un pür bö choix, puisque la CP était signée "Louis", soit mon prénom francisé... A +
Post scriptum : Méliès a fait des arrières, arrières, arrières, arrières petits enfants!

Ne connais pas cette mise en scène.
C'est innovant. J'ai bien aimé.
Rempli d'émotions.

J'ai très bien aimé.
Sarah

Tous les sens dessus dessous
Bravo, applaudissements...
des deux mains
bruyamment...
Michel Pichon

Merveilleux bain de sensation.
Merci
Vincent

Une tendresse, une caresse, la peau frissonne, les sens fébrilent, amoureuse je suis, et vivante aussi.
Merci.
Michèle et Mara

Mais qu'y a-t-il dans sa valise à Alfred ?
Magnifique moment de tendresse.
Merci
Brigitte

Je ne m'attendais pas à cette forme de spectacle!
Le "climat" d'un avant-mariage dans les années 1930 est bien suggéré!
Cordialement,
Bernard

Une très belle autre manière de revisiter la mémoire, celle de l'intime, celle qui est peut-être la plus fragile, celle qui a peut-être le risque d'être la plus oubliée.
Merci pour ce très beau moment.
D.

Très touchée par cette découverte artistique. C'est un enchantement intérieur et particulier. Langue vie à votre manifeste!
C.

Je ne classerai plus jamais de cartes postales sans penser à vous.
Merci beaucoup.
Patricia

Moi, c'était Jeannot. Sa visite à Paris. Son voyage en train et ses malaises. Puis ses visites. Et tout voir. Absolument tout. Un voyage dans la famille de ce Jeannot. Je suis partie avec lui. Merci à vous. Une pépite.
L.P.

Jeannot a beaucoup de chance, et Paris vu comme ça j'adore! Ça donne pas envie de vomir mais d'aller manger sur l'Avenue de la petite musique fragilement tournée avec deux doigts. Merci, enfin je suis allée au cinéma!
T.

Le Grand dépôt d'Aubervilliers a été inauguré !

Le Grand livre blanc était là, sur le parvis des archives municipales, sous son parapluie, sa "voie lactée".


Consultations publiques de la charte introductive du Grand livre blanc, regards sur la plume, l'ouvrage... il faudra revenir, seul, pour en gouter la pleine saveur.



Il est 13h. 13h10. 13h15.
Les minutes se bousculent et le discours de Jacques Salvator, Maire d'Aubervilliers, commence.



Il est question des suites données aux délibérations du Conseil municipal extraordinaire en date du 20 octobre 2011 : le vote du "projet dit impossible", qui est en train de se mettre en œuvre, la municipalisation des Rues silencieuses et surtout, surtout, la création de l'Indice de tendresse collective et la création, ce jour inaugurée, du premier trésor poétique municipal mondial.


Moment tant attendu!


Et des millions de poèmes s'abattirent sur nous.


Moment solennel, sous une pluie de mots.


La Charte  du Grand dépôt d'Aubervilliers est désormais signée.
"La présente charte introduit le Grand dépôt d'Aubervilliers, se charge de transmettre à la postérité les fondements de ce trésor, et les conditions de son existence" [extrait du préambule de la charte].



Le Grand livre blanc passe de main en main jusqu'à ce qu'il n'arrive dans celles de David Desbans (chef du service des archives), pour être emmené vers un éternel repos dans la mémoire vivante de la ville...
Outre les consultations individuelles, qui peuvent être faites auprès du service des archives, la prochaine sortie publique du Grand livre blanc aura lieu lors des Journées européennes du patrimoine 2013, pour la mise en dépôt des paroles poétiques dormantes recueillies.


Dernières célébrations.


Le Grand livre blanc repose désormais dans les entrailles du service des archives de la ville.


Il ne peut être consulté sans son parapluie, sa "voie lactée personnelle". 



 Merci Talou d'avoir prêté ta plume...

 "Ils ont échoué parce qu'ils n'avaient pas commencé par le rêve"

Merci à Jacques Salvator, Maire d'Aubervilliers, pour ce premier dépôt poétique.

24/08/2012

Suite au Conseil municipal extraordinaire sur le rêve : inauguration du "Grand dépôt d'Aubervilliers"

"Faire d’Aubervilliers un exemple, un pôle d’attraction poétique majeur où la littérature du monde entier et dans toutes ses langues pavoisera les rues, les institutions, les appartements, les vitrines des commerçants, faire des habitants de cette ville des porteurs de langues, leur rendre une fierté poétique car la plupart des communautés linguistiques portent leurs propres poètes dans l’intimité et jamais au dehors ».
Olivier Comte pour les Souffleurs commandos poétiques.


Le Grand dépôt d'Aubervilliers
Premier trésor poétique municipal mondial

[issu de la délibération poétique votée le 20 octobre 2011 lors du 
Conseil municipal extraordinaire sur le rêve]

Crédit : Willy Vainqueur
"Ils ont échoué parce qu'ils n'avaient pas commencé par le rêve"

L'inauguration du Grand dépôt d'Aubervilliers aura lieu 
ce samedi 15 septembre 2012 à 13H 
sur le parvis des archives de la ville d'Aubervilliers, 
31-33 rue de la Commune de Paris.

Au programme : "Discours poétique", "Tempête littéraire" et "Petite expérience de cinéma inanimé" !

Cette inauguration est réalisée en partenariat avec le service des archives de la ville, 
à l'occasion des Journées européennes du patrimoine.


La Folle tentative d'Aubervilliers [2009 – 2012], laboratoire de recherche de solutions poétiques pour le monde, a donné vie aux « moments impossibles », initiés par les Souffleurs avec les habitants d'Aubervilliers. Un de ces « moments impossibles » eu lieu le 20 octobre 2011 : un Conseil municipal extraordinaire, présidé par Stéphane Hessel, en présence de M. le Maire Jacques Salvator, de Jack Ralite, des conseillers municipaux et près de trois cents citoyens, avec pour ordre du jour la phrase attribuée à Shakespeare : "Ils ont échoué parce qu'ils n'avaient pas commencé par le rêve" [Conseil municipal extraordinaire - Archives]. Lors de ce conseil municipal extraordinaire, quatre délibérations poétiques ont été votées. La première de ces délibérations fut la création du Grand dépôt d'Aubervilliers – Premier trésor poétique municipal mondial. Ce fonds, constitué aux archives de la ville, sera alimenté par les paroles poétiques dormantes des communautés linguistiques d'Aubervilliers.

07/07/2012

Le cadeau... M. Harkati - Levée de rideau #2

Et hop, le cadeau...


Le cadeau par dm_5112bd04ba6b3


Chers habitués, chers Souffleurs, merci.

05/07/2012

Le rêve a une histoire, l'Histoire naît de rêves

Chers Vous,

L'été et ses bouleversements de grilles approchant, il était temps de boucler le feuilleton. Sans plus attendre, l'épisode clé, le dénouement, l'histoire du rêve, le reste de la dune, le château de savon.

Réunis à la boutique de quartier, nous - Renard, Pinpin, Cube et ma pomme, sans oublier la cinquième (et indispensable, la suite le prouve, si on en doutait) roulette du car-rolls, connue également sous le doux prénom de Roméo -  avons vu débarquer, un à un et avec parapluie, nos formidables équipiers prêts à lever le voile sur ce rêve et à raconter l'histoire de tout cela. Un bonheur supplémentaire : Mounia Harkati, fille de Monsieur, et son ami ont rejoint nos rangs, découvrant avec émotion que les clients rassemblés se comptaient bel et bien sur deux mains ! 
Un dernier petit point sur le déroulé  (trois parties pour être équilibrés) :  investissement délicat, musical et amical de la boutique / privilège né des amours d'une bulle de savon et d'une respiration d'éventail / cadeau à siroter au fil du temps.
Et nous avons filés, des victuailles plein les assiettes, Idir dans les bras (nous avions une procuration pour l'occasion) et de l'eau un peu partout. 19h et des brouettes, journée sans journaux, la boutique allait fermer (un poil plus tôt). Heureusement, nous avions notre botte secrète, notre carte maîtresse, notre atout qui rend la main Cochennec complète : le plus formidable visiteur de la Japan Expo. Arrivant in extremis acheter un "truc" de dernière minute (et la boutique de M. Harkati n'en manque pas...), notre cinquième roulette a retenu le temps, permettant un arrivage au port réussi.
La joie, l'émotion, la surprise, tout ça et plus. L'explication (enfin) de ce rêve silencieux du dimanche matin (chacun ayant continué à tenir sa langue, pratiquant l'art du "je ne sais pas", "ah non non", "c'est mon jumeau" ou de la traditionnelle apparition (achat) disparition, afin de retarder le temps de l'histoire).  Car c'est bien ainsi qu'il l'a vécu, notre libraire. Encore tout étonné d'avoir vu ses clients apparaître et surtout disparaître sans un mot. Comme envolés. Il pensait qu'une fois son rideau levé ce fameux dimanche, les gens expliqueraient leur étrange attroupement. Hé non ! Pfuit ! Alors il était persuadé d'avoir rêvé... Si ce n'est un étrange livre de poésie arabe, poignée de sable, où des noms familiers couvraient la première page...
Pendant ce temps de réjouissances, Radio-Grenouille fonctionne à plein. En liaison serrée, nous guettons le débarquement de Normandie de notre flamboyante Dalida, ralliée depuis le métro (la pluie ayant mis son grain de sable) par Dax-express. Hé oui, nous avions une sixième roulette, conductrice émérite de monture motorisée. Les Tripotes fonctionnent, vous l'aurez compris, à l'instar du rhizome. Après notre VIP de l'Oise et notre Parrain de rédaction, nous avions un nouveau couple invité. Un libraire, enseignant d'arabe littéraire avant l'Indépendance : une soufflette dans la langue s'imposait !
à travers l'éventail, dans un silence tissé du "ploc ! ploc ! " de bulles de savon délicatement soufflées par Cochennec Compagnie, Judith, puis Karim oeuvrent avec douceur et talent... Mahmoud Darwich, les éventails et M. Harkati derrière son comptoir. "Un très bon choix... Inoubliable. Unique. Un rêve."
Et l'Histoire nous rejoint : "C'est les 50 ans de l'Indépendance de l'Algérie. L'anniversaire, c'est aujourd'hui !" glisse Mounia. "C'est pour ça que j'ai le drapeau avec moi, je l'ai eu toute la journée" rajoute son ami. Ah bah, oui, on n'y avait pas pensé, pas fait le lien... Comme quoi, ça nous a bel et bien échappé, cette histoire ! Comme dans un rêve...
Les verres tournent, il faut les remplir. Vient le temps du Cadeau. Petit discours pour l'occasion : témoignage à un commerçant devenu un ami, un cadeau pour entretenir l'amitié. Un whisky à siroter le dimanche (avant le baisser de rideau). Et encore des mots, des rires, des yeux plein de larmes. "J'ai cru que c'était un rêve. Je me suis dit  : j'ouvre la boutique et après on va discuter. Ils avaient tous disparu. Je me suis dit : "qu'est-ce que c'est cette histoire ?". Tout le monde me disait que je m'étais trompé. C'était un rêve... Sauf le livre".

Voilou... c'est tout pour cette fois. Mais nous savons tous depuis longtemps que les histoires n'ont pas de fin. Que les rêves continuent leur chemin dans les mots, les corps, les airs. Pour devenir histoire, à nouveau.

Cochennec quasi-complète prend ses quartiers d'été dans la Cité des Papes, une roulette majeure se chargeant pendant ce temps de tisser une carte postale de cette jolie épopée. 
Je profite de ce dernier temps d'antenne (et ce, au nom de toute notre équipe) pour remercier une talentueuse Fourmi Futée qui, grâce à ses magnifiques et ingénieux tableaux, nous permet une descente fluide et des voyants verts pour cette délocalisation estivale. Là encore, une histoire de rêve! Merci merci merci....

Nous tirons donc le rideau pour ce soir, un immense merci à Laure et sa Dax, Olivier, ses rêves et son poteau, Jean-Marc, sa voiture et son parfum, Roméo et son manga, Judith et ses cheveux roux, Karim et son voile de mariée, Hélénita parce que c'est justement l'occasion (rêvée) pour, Vous tous enfin sans qui cette gazette n'aurait pas lieu d'être, et à titre personnel, Pinpin, Renard et Cube qui ont peuplé mes jours (et mes nuits, écrit-elle en baillant) de rêves !

je rends l'antenne, à vous les studios,
Des baisers,

Solange pour les Tripotes à quatre têtes, cinq roulettes, dix clients, plein d'amis....

03/07/2012

Levée de rideau chez M.Harkati - Quartier Cochennec #1

Entrez dans les secrets de la levée de rideau de M.Harkati...


Levée de rideau monsieur Harkati par dm_5112bd04ba6b3


Merci François !

01/07/2012

Hommage à un petit commerçant - Levée de rideau dans la librairie - papeterie de M.Harkati

Chers Vous,

Il ne sera pas dit que vous resterez la langue pendante et le souffle court. Non, vous n'irez pas rejoindre Morphée (décidément, vous ne faites que ça, veinards !) sans avoir des nouvelles de notre/leur magnifique levée (lever ?) de rideau.

Chacun a tenu magistralement son rôle, une équipe surmotivée, un M.Harkati ému et surpris, un rayon de soleil opportun ("C'est chance, c'est chance", dixit Marie Pinpin, cousine supercali-etc de la Poppins bien connue).

Radio-grenouille a parfaitement fonctionné de part et d'autre de la rue Cochennec. 
Toutes nos équipes étaient sur le pont : notre motard embusqué a trouvé refuge dans la voiture-balai d'un VIP matinal et fraîchement parfumé d'Eau 3 de chez Dyptique (ça, c'était la partie "people" de cette dépêche) d'où il a pu recueillir des images mémorables ("M. Harkati gare sa voiture, il a du mal avec son créneau, il ferme la porte, il tourne , il vérifie les portières, il avance, il met la clé,..." etc, bref, tremblez, journalistes de France 2 !), secondé admirablement par notre rédac' chef Olivier planqué derrière un poteau de première catégorie. Marie et son écharpe camouflage et Christophe sans son sac à dos (tête en l'air !) ont assuré un guet magistral. Solange s'est prise pour une maîtresse de kermesse planquée dans les coulisses ("avancez, avancez, en cercle, en cercle"). Le tout chapeauté avec grâce par notre pourvoyeuse officielle de jus de fruits mutivitaminé et Taxi-dax à ses heures.
ça c'était pour le staff technique.

Pour le reste... "Inoubliable" reste le mot du jour. C'était celui en tous cas de notre belle équipe de riverains. Ils avaient des étoiles et des larmes plein les yeux, des sourires de gamins qui retrouvent la magie des surprises aux copains. Tous avec un bouquin ou un livre différent sous le bras (du manuel de révision de langue arabe en passant par Causette, de Charlie hebdo à Sac et tricot) mais ensemble pour rendre hommage à leur libraire - papetier. C'est devenu leur moment. Pleinement.
L'ouverture d'une belle et longue journée sur Aubervilliers.

Promis, suivra un verbatim détaillé avec images à l'appui. Et puis, il reste le Ciel de traîne. Le cadeau. Le 2ème tour est donc fixé au jeudi 5 juillet. Cette fois, il sera question de rossignols à bulles et d'éventails parfumés au whisky.

Que déjà cela semble loin. Si beau que c'en est incroyable. Un rêve sans doute...

Sur ce, faites-en de beaux et doux,
Je rends l'antenne,
des baisers

Solange, pour La Gazette Cochennec

Commando poétique pour la fête de la Ville et des associations

 En cœur de fête
 
Pause
Relâche associative
A l'éventail
Machine à bonbons
 Peintures
 Pleine course
 Pour Zoro
 Tomate
 Au carrefour
 Sans journal
Sécurité poétique
 Liaison
 Départ
Bout-du-monde