05/07/2012

Le rêve a une histoire, l'Histoire naît de rêves

Chers Vous,

L'été et ses bouleversements de grilles approchant, il était temps de boucler le feuilleton. Sans plus attendre, l'épisode clé, le dénouement, l'histoire du rêve, le reste de la dune, le château de savon.

Réunis à la boutique de quartier, nous - Renard, Pinpin, Cube et ma pomme, sans oublier la cinquième (et indispensable, la suite le prouve, si on en doutait) roulette du car-rolls, connue également sous le doux prénom de Roméo -  avons vu débarquer, un à un et avec parapluie, nos formidables équipiers prêts à lever le voile sur ce rêve et à raconter l'histoire de tout cela. Un bonheur supplémentaire : Mounia Harkati, fille de Monsieur, et son ami ont rejoint nos rangs, découvrant avec émotion que les clients rassemblés se comptaient bel et bien sur deux mains ! 
Un dernier petit point sur le déroulé  (trois parties pour être équilibrés) :  investissement délicat, musical et amical de la boutique / privilège né des amours d'une bulle de savon et d'une respiration d'éventail / cadeau à siroter au fil du temps.
Et nous avons filés, des victuailles plein les assiettes, Idir dans les bras (nous avions une procuration pour l'occasion) et de l'eau un peu partout. 19h et des brouettes, journée sans journaux, la boutique allait fermer (un poil plus tôt). Heureusement, nous avions notre botte secrète, notre carte maîtresse, notre atout qui rend la main Cochennec complète : le plus formidable visiteur de la Japan Expo. Arrivant in extremis acheter un "truc" de dernière minute (et la boutique de M. Harkati n'en manque pas...), notre cinquième roulette a retenu le temps, permettant un arrivage au port réussi.
La joie, l'émotion, la surprise, tout ça et plus. L'explication (enfin) de ce rêve silencieux du dimanche matin (chacun ayant continué à tenir sa langue, pratiquant l'art du "je ne sais pas", "ah non non", "c'est mon jumeau" ou de la traditionnelle apparition (achat) disparition, afin de retarder le temps de l'histoire).  Car c'est bien ainsi qu'il l'a vécu, notre libraire. Encore tout étonné d'avoir vu ses clients apparaître et surtout disparaître sans un mot. Comme envolés. Il pensait qu'une fois son rideau levé ce fameux dimanche, les gens expliqueraient leur étrange attroupement. Hé non ! Pfuit ! Alors il était persuadé d'avoir rêvé... Si ce n'est un étrange livre de poésie arabe, poignée de sable, où des noms familiers couvraient la première page...
Pendant ce temps de réjouissances, Radio-Grenouille fonctionne à plein. En liaison serrée, nous guettons le débarquement de Normandie de notre flamboyante Dalida, ralliée depuis le métro (la pluie ayant mis son grain de sable) par Dax-express. Hé oui, nous avions une sixième roulette, conductrice émérite de monture motorisée. Les Tripotes fonctionnent, vous l'aurez compris, à l'instar du rhizome. Après notre VIP de l'Oise et notre Parrain de rédaction, nous avions un nouveau couple invité. Un libraire, enseignant d'arabe littéraire avant l'Indépendance : une soufflette dans la langue s'imposait !
à travers l'éventail, dans un silence tissé du "ploc ! ploc ! " de bulles de savon délicatement soufflées par Cochennec Compagnie, Judith, puis Karim oeuvrent avec douceur et talent... Mahmoud Darwich, les éventails et M. Harkati derrière son comptoir. "Un très bon choix... Inoubliable. Unique. Un rêve."
Et l'Histoire nous rejoint : "C'est les 50 ans de l'Indépendance de l'Algérie. L'anniversaire, c'est aujourd'hui !" glisse Mounia. "C'est pour ça que j'ai le drapeau avec moi, je l'ai eu toute la journée" rajoute son ami. Ah bah, oui, on n'y avait pas pensé, pas fait le lien... Comme quoi, ça nous a bel et bien échappé, cette histoire ! Comme dans un rêve...
Les verres tournent, il faut les remplir. Vient le temps du Cadeau. Petit discours pour l'occasion : témoignage à un commerçant devenu un ami, un cadeau pour entretenir l'amitié. Un whisky à siroter le dimanche (avant le baisser de rideau). Et encore des mots, des rires, des yeux plein de larmes. "J'ai cru que c'était un rêve. Je me suis dit  : j'ouvre la boutique et après on va discuter. Ils avaient tous disparu. Je me suis dit : "qu'est-ce que c'est cette histoire ?". Tout le monde me disait que je m'étais trompé. C'était un rêve... Sauf le livre".

Voilou... c'est tout pour cette fois. Mais nous savons tous depuis longtemps que les histoires n'ont pas de fin. Que les rêves continuent leur chemin dans les mots, les corps, les airs. Pour devenir histoire, à nouveau.

Cochennec quasi-complète prend ses quartiers d'été dans la Cité des Papes, une roulette majeure se chargeant pendant ce temps de tisser une carte postale de cette jolie épopée. 
Je profite de ce dernier temps d'antenne (et ce, au nom de toute notre équipe) pour remercier une talentueuse Fourmi Futée qui, grâce à ses magnifiques et ingénieux tableaux, nous permet une descente fluide et des voyants verts pour cette délocalisation estivale. Là encore, une histoire de rêve! Merci merci merci....

Nous tirons donc le rideau pour ce soir, un immense merci à Laure et sa Dax, Olivier, ses rêves et son poteau, Jean-Marc, sa voiture et son parfum, Roméo et son manga, Judith et ses cheveux roux, Karim et son voile de mariée, Hélénita parce que c'est justement l'occasion (rêvée) pour, Vous tous enfin sans qui cette gazette n'aurait pas lieu d'être, et à titre personnel, Pinpin, Renard et Cube qui ont peuplé mes jours (et mes nuits, écrit-elle en baillant) de rêves !

je rends l'antenne, à vous les studios,
Des baisers,

Solange pour les Tripotes à quatre têtes, cinq roulettes, dix clients, plein d'amis....

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