Chers Vous,
L'été et ses bouleversements de grilles
approchant, il était temps de boucler le feuilleton. Sans plus attendre,
l'épisode clé, le dénouement, l'histoire du rêve, le reste de la dune,
le château de savon.
Réunis à la boutique de
quartier, nous - Renard, Pinpin, Cube et ma pomme, sans oublier la
cinquième (et indispensable, la suite le prouve, si on en doutait)
roulette du car-rolls, connue également sous le doux prénom de Roméo -
avons vu débarquer, un à un et avec parapluie, nos formidables
équipiers prêts à lever le voile sur ce rêve et à raconter l'histoire de
tout cela. Un bonheur supplémentaire : Mounia Harkati, fille de
Monsieur, et son ami ont rejoint nos rangs, découvrant avec émotion que
les clients rassemblés se comptaient bel et bien sur deux mains !
Un
dernier petit point sur le déroulé (trois parties pour être
équilibrés) : investissement délicat, musical et amical de la boutique /
privilège né des amours d'une bulle de savon et d'une respiration
d'éventail / cadeau à siroter au fil du temps.
Et nous avons
filés, des victuailles plein les assiettes, Idir dans les bras (nous
avions une procuration pour l'occasion) et de l'eau un peu partout. 19h
et des brouettes, journée sans journaux, la boutique allait fermer (un
poil plus tôt). Heureusement, nous avions notre botte secrète, notre
carte maîtresse, notre atout qui rend la main Cochennec complète : le
plus formidable visiteur de la Japan Expo. Arrivant in extremis acheter
un "truc" de dernière minute (et la boutique de M. Harkati n'en manque
pas...), notre cinquième roulette a retenu le temps, permettant un
arrivage au port réussi.
La joie, l'émotion, la surprise, tout
ça et plus. L'explication (enfin) de ce rêve silencieux du dimanche
matin (chacun ayant continué à tenir sa langue, pratiquant l'art du "je
ne sais pas", "ah non non", "c'est mon jumeau" ou de la traditionnelle
apparition (achat) disparition, afin de retarder le temps de
l'histoire). Car c'est bien ainsi qu'il
l'a vécu, notre libraire. Encore tout étonné d'avoir vu ses clients
apparaître et surtout disparaître sans un mot. Comme envolés. Il pensait
qu'une fois son rideau levé ce fameux dimanche, les gens expliqueraient
leur étrange attroupement. Hé non ! Pfuit ! Alors il était persuadé
d'avoir rêvé... Si ce n'est un étrange livre de poésie arabe, poignée de
sable, où des noms familiers couvraient la première page...
Pendant
ce temps de réjouissances, Radio-Grenouille fonctionne à plein. En
liaison serrée, nous guettons le débarquement de Normandie de notre
flamboyante Dalida, ralliée depuis le métro (la pluie ayant mis son
grain de sable) par Dax-express. Hé oui, nous avions une sixième
roulette, conductrice émérite de monture motorisée. Les Tripotes
fonctionnent, vous l'aurez compris, à l'instar du rhizome. Après notre
VIP de l'Oise et notre Parrain de rédaction, nous avions un nouveau
couple invité. Un libraire, enseignant d'arabe littéraire avant
l'Indépendance : une soufflette dans la langue s'imposait !
à
travers l'éventail, dans un silence tissé du "ploc ! ploc ! " de bulles
de savon délicatement soufflées par Cochennec Compagnie, Judith, puis
Karim oeuvrent avec douceur et talent... Mahmoud Darwich, les éventails
et M. Harkati derrière son comptoir. "Un très bon choix... Inoubliable.
Unique. Un rêve."
Et l'Histoire nous rejoint : "C'est les 50
ans de l'Indépendance de l'Algérie. L'anniversaire, c'est aujourd'hui !"
glisse Mounia. "C'est pour ça que j'ai le drapeau avec moi, je l'ai eu
toute la journée" rajoute son ami. Ah bah, oui, on n'y avait pas pensé,
pas fait le lien... Comme quoi, ça nous a bel et bien échappé, cette
histoire ! Comme dans un rêve...
Les verres tournent, il faut
les remplir. Vient le temps du Cadeau. Petit discours pour l'occasion :
témoignage à un commerçant devenu un ami, un cadeau pour entretenir
l'amitié. Un whisky à siroter le dimanche (avant le baisser de rideau).
Et encore des mots, des rires, des yeux plein de larmes. "J'ai cru que
c'était un rêve. Je me suis dit : j'ouvre la boutique et après on va
discuter. Ils avaient tous disparu. Je me suis dit : "qu'est-ce que
c'est cette histoire ?". Tout le monde me disait que je m'étais trompé.
C'était un rêve... Sauf le livre".
Voilou...
c'est tout pour cette fois. Mais nous savons tous depuis longtemps que
les histoires n'ont pas de fin. Que les rêves continuent leur chemin
dans les mots, les corps, les airs. Pour devenir histoire, à nouveau.
Cochennec
quasi-complète prend ses quartiers d'été dans la Cité des Papes, une
roulette majeure se chargeant pendant ce temps de tisser une carte
postale de cette jolie épopée.
Je profite de ce dernier temps
d'antenne (et ce, au nom de toute notre équipe) pour remercier une
talentueuse Fourmi Futée qui, grâce à ses magnifiques et ingénieux
tableaux, nous permet une descente fluide et des voyants verts pour
cette délocalisation estivale. Là encore, une histoire de rêve! Merci
merci merci....
Nous tirons donc le rideau pour
ce soir, un immense merci à Laure et sa Dax, Olivier, ses rêves et son
poteau, Jean-Marc, sa voiture et son parfum, Roméo et son manga, Judith
et ses cheveux roux, Karim et son voile de mariée, Hélénita parce que
c'est justement l'occasion (rêvée) pour, Vous tous enfin sans qui cette
gazette n'aurait pas lieu d'être, et à titre personnel, Pinpin, Renard
et Cube qui ont peuplé mes jours (et mes nuits, écrit-elle en baillant)
de rêves !
je rends l'antenne, à vous les studios,
Des baisers,
Solange pour les Tripotes à quatre têtes, cinq roulettes, dix clients, plein d'amis....
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