19/03/2010

Marché du Montfort, Souffles de printemps

A tout instant il construisait en rêve

Depuis qu'il s'était sauvé du naufrage, le marin vivait là...
Comme il n'avait aucun moyen de revenir dans sa patrie
et comme il avait mal chaque fois qu'il s'en souvenait,
il se mit à rêver à une patrie qu'il n'aurait jamais eue ;
il se mit à faire qu'une autre patrie qui aurait été la sienne,
une autre sorte de pays, avec d'autres sortes de paysages, et d'autres gens,
et une autre façon de marcher dans les rues et de se pencher aux fenêtres...
A tout instant il construisait en rêve cette fausse patrie,
et il ne cessait jamais de rêver.

Fernando Pessoa, Le Marin
Sur le marché du Montfort
les 1er et 3ème vendredi du mois, 16h30-18h00



L'annonce du Parisien 









La rétro d'Aubermensuel 

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